Revue de Presse nationale et internationale avril 2008
Droit des personnes malades
Hugo Claus, écrivain belge d’expression néerlandaise que son roman, Le Chagrin des Belges, avait rendu célèbre en France, est mort à l’âge de soixante-dix-huit ans. Se sachant atteint de la maladie d’Alzheimer, il avait demandé à bénéficier d’une loi belge qui autorise l’euthanasie à certaines conditions. Le romancier néerlandais Cees Nooteboom, dans un hommage publié par Le Monde , donne sa vision des choses : Hugo Claus « ne pouvait plus écrire, et il en parlait : la cruauté de cette maladie veut que la victime soit consciente de l’avancée du processus et puisse le suivre de jour en jour ». Il avait annoncé à ses amis, il y a un an et demi, « qu’il déciderait lui-même d’en finir lorsqu’il sentirait approcher la certitude de la destruction totale. ». Il était trop fier pour continuer à vivre comme un vestige physique de lui-même ». L’ancien Premier ministre, Guy Verhofstadt, estime, de son côté, dans Le Soir de Bruxelles, que « n’être quasiment plus en état de pétrir les mots, de construire des phrases claires (�) était devenu pour lui un supplice inévitable et insupportable ». Le cardinal Danneels, primat de Belgique, a déclaré que le fait de « contourner la mort » n’était pas « un acte héroïque », et a mis l’accent sur « une autre forme d’héroïsme », notamment chez « ceux qui accompagnent médicalement et humainement jusqu’à la fin leur prochain souffrant ».
Le Monde , 25 et 28 mars 2008. Le Soir , 21 et 26 mars, bibliobs.nouvelobs.com, www.rtlinfo.be, www.eparsa.fr , 26 mars 2008. Libération , 25 mars 2008. www.leviof.be , 31 mars2008.