Pour une culture de la bientraitance

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juin 2007

Informer sur les méfaits de la maltraitance en institution ne suffit pas. Il est indispensable que les équipes aient une véritable autonomie de pensée, la faculté d’examiner leurs pratiques de manière critique et de décider elles mêmes du meilleur moyen de prendre soin. Eviter la maltraitance passe d’abord par la présence d’un cadre sur le terrain qui rappelle l’existence de règles à ne pas franchir. Ce rappel doit être « neutre », c’est-à-dire ne pas varier en fonction des individus, des fonctions, du caractère, de l’ancienneté des contrevenants, voire de l’humeur du cadre. Or la majorité des cadres vivent de manière pénible cette obligation de sanctionner. Ils se sentent « seuls ». Le pire risque serait d’être « trop gentils », de crainte d’être « trop sévères ». D’où la tentation de se retirer vers une fonction exclusive de gestionnaire. Il est impératif que le corps médical remplisse ici pleinement son rôle de garant éthique à travers une prise parole modératrice auprès du cadre.
Soins Gérontologie , Alice Casagrande, mai-juin 2007