Le business d’Alzheimer

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 avril 2008

Pour Stéphanie Benz, du magazine économique L’Expansion , entre les promesses de l’Etat, la hausse prévue du nombre de personnes malades et les attentes des familles, les conditions sont désormais réunies pour qu’une véritable offre de produits et de services émerge, en réponse aux besoins des malades et de leur entourage. Les projets foisonnent, même s’il reste des incertitudes quant à leur financement. Les promoteurs privés de maisons de retraite (rentabilité moyenne 8 à 10% par an), trouvent le secteur attractif, même si les constructions sont autorisées avec parcimonie. Les services à domicile (principalement des associations) se développent et multiplient les services au-delà de leurs activités traditionnelles : l’UNA, premier réseau du secteur avec cent quarante quatre mille employés, propose des gardes itinérantes de nuit. La réglementation du travail ne permet malheureusement pas le développement en France du modèle canadien de « baluchon Alzheimer », où un professionnel s’installe au domicile de la personne malade pendant que la famille part en vacances, regrette Hélène Gisserot, présidente de l’association Notre-Dame de Bon secours. L’offre technologique se développe (Orange a vendu quelques centaines d’exemplaires de son bracelet électronique Columba , la société H2AD a créé un pilulier électronique à synthèse vocale reliée à une plateforme d’assistance médicale, Europ Assistance et Legrand investissent dans des systèmes d’éclairage automatique ou de chemins lumineux pour éviter aux personnes malades de se perdre la nuit.). Pour Vincent Rialle, maître de conférences à l’Université de Grenoble, « on regorge de projets, mais il faut encore trouver les bons modèles économiques ». 
www.lexpansion.com , 1er avril 2008.