Le droit d’aimer en maison de retraite : un tabou

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 mai 2008

Des couples se forment en maison de retraite. Solitude, proximité et besoin de partager sont des facteurs propices à la rencontre et aux sentiments, sans compter que la majorité des personnes âgées sont veuves ou célibataires. De belles histoires, qui ne sont pas marginales, mais qui se heurtent à de nombreuses difficultés : réticences du personnel soignant, manque d’intimité, difficulté de garder les portes fermées.
Mais c’est l’opposition des familles qui est la plus violente : tabou de l’âge, réflexes de surprotection, difficulté à accepter le nouveau partenaire en remplacement du parent défunt, inquiétude au niveau de l’héritage, dépôt de plaintes contre l’établissement. La situation est encore plus délicate lorsque l’histoire d’amour implique une ou deux personnes atteintes d’une maladie altérant les capacités cognitives : comment s’assurer du libre consentement des personnes impliquées ? Le droit de nouer des relations en maison de retraite ne fait l’objet d’aucune législation et ne fait pas partie de la Charte des droits et libertés de la personne accueillie. Christian Möller, président de la Conférence nationale des directeurs d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes affirme que « la maladie n’empêche pas d’avoir droit à une vie affective ».
Blog.capretraite.fr , 21 avril 2008.