Accueil de jour : surmonter les obstacles

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juillet 2008

Pour Emmanuelle Vigan, l’accueil de jour tarde à se développer parce qu’il se heurte à deux exigences contradictoires : offrir une prestation de qualité mais peu coûteuse. La prise en charge de la prestation de transport entre le domicile et l’accueil de jour est une condition nécessaire à la réussite du projet. Lorsque l’accueil de jour est rattaché à un établissement d’accueil permanent, le projet de service doit éviter toute confusion avec l’établissement principal. Marie-Christine Coulon, médecin coordonnateur à la Fondation Favier de Bry-sur-Marne (Val-de Marne), explique : « c’est à cette seule condition qu’une telle structure peut répondre aux besoins des familles. Car si elles envoient leurs proches atteints de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés, ce n’est certainement pas pour les pousser vers la maison de retraite, mais, au contraire, pour leur permettre de rester le plus longtemps possible à domicile ». La mutualisation des moyens a un rôle facilitateur : l’existence de deux accueils de jour à Bry-sur-Marne et à Fontenay-sous-Bois a permis de régler les problèmes de congés de personnel. Chaque accueil fonctionne avec deux agents à temps plein, une aide médico-psychologique et une aide-soignante. Confronté à la difficulté de trouver un professionnel acceptant de travailler sur de courtes périodes, Richard Tourisseau, directeur des deux établissements, a choisi de recruter un cinquième agent à temps plein qui tourne sur les deux structures.
Les Cahiers de la FNADEPA, juin 2008.