Maltraitance entre résidents

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2007

Le service de gériatrie et gérontologie du Weill Medical College (Université Cornell, New York, Etats-Unis) suit depuis 1985 une cohorte de 2 321 personnes âgées vivantes à cette date et entrées en établissement entre 1985 et 1995. Cette cohorte est reliée à deux registres : le registre dépendance (long-term care ) et le registre de police de l’Etat du Connecticut. La maltraitance a été étudiée sur 747 résidents issus de cette cohorte. La police est intervenue soixante-dix-neuf fois pour enquêter sur quarante-deux résidents (5.6% des résidents). Dans 89% des incidents, le motif principal de l’enquête était une voie de fait (simple assault ) pour laquelle le sujet était l’auteur ou la victime d’une maltraitance entre résidents. Les causes les moins fréquentes d’interaction avec la police étaient la fugue, le vol et la maltraitance supposée d’un aidant professionnel. Les interactions avec la police étaient significativement plus fréquentes pour les personnes vivant à domicile (30.2%) que pour les personnes vivant en établissement (5.6%). Les épisodes d’agression violente étaient significativement plus représentés en établissement (90%) qu’à domicile (17%). Pour le Dr Mark Lachs, la maladie d’Alzheimer ou la confusion de l’une ou l’autre des personnes sont à l’origine de cette violence, qui est rarement malveillante. Il est important d’en comprendre les déclencheurs et de trouver des modes de prévention.
uk.reuters.com, 11 juillet 2007. J Am Geriatr Soc. Lachs M et al. Resident-to-resident elder mistreatment and police contact in nursing homes: findings from a population-based cohort . Juin 2007.