Le NICE doit revoir sa copie
Échos d'ailleurs
Dans un jugement du 10 août 2007, le juge britannique Linda Dobbs a statué que le NICE (National institute for clinical excellence ) a agi illégalement en publiant une recommandation qui, bien qu’elle s’appuie sur les scores MMSE (prescription non remboursée pour des nouveaux patients au stade léger avec un score MMSE supérieur à 20), introduit une discrimination potentielle envers les personnes malades ayant des troubles d’apprentissage, de langage ou des difficultés comparables. Le juge a demandé au NICE de revoir sa recommandation pour clarifier les situations où le jugement clinique pourrait l’emporter sur le score MMSE. Pour le Dr Peter Passmore, gériatre à l’Université Queens de Belfast, le MMSE est un instrument trop simple (blunt ) pour examiner une situation aussi complexe. C’est un outil de criblage (screening ) mais pas une méthode de diagnostic fiable. Les cliniciens ont besoin d’une marge discrétionnaire au moment du diagnostic pour tenir compte des incapacités subtiles ou non apparentes, pas simplement des troubles de l’apprentissage et de la parole, et de tenir compte de la perception de l’aidant et de la capacité pour la personne malade et l’aidant de faire face (coping) à domicile. Des difficultés visuelles et auditives, ainsi qu’un certain nombre de problèmes de tremblements et de coordination affectent aussi la fiabilité du test MMSE.
www.medicalnewstoday.com , 9 septembre 2007. Lancet . Horton R. NICE vindicated in UK’s High Court . 18 août 2007. BMJ. Appleby J et al. NICE’s cost-effectiveness threshold . 25 août 2007.