Raisonnement clinique adapté à la culture

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 septembre 2007

Susan Toth Cohen, directrice du programme doctoral d’ergothérapie au Collège Jefferson des professions de santé (Philadelphie, Etats-Unis), décrit les sources de conflit et de convergence dans des domaines critiques de la pratique professionnelle concernant les aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, en utilisant comme cadre d’analyse la théorie de l’activité culturelle et historique (cultural-historical activity theory ). Il s’agit d’une étude ethnographique décrivant le contexte de raisonnement clinique des ergothérapeutes (occupational therapists) intervenant dans un programme d’aide aux aidants familiaux à domicile. Les sources principales de conflits étaient de savoir quelles étaient les meilleures stratégies environnementales répondant aux problèmes des aidants et les attentes sur les rôles respectifs de l’ergothérapeute et des aidants. Les zones de convergence concernaient l’adéquation entre les protocoles d’intervention du plan d’aide et les approches des ergothérapeutes pour aider les aidants à modifier l’environnement de vie de la personne malade. Cette étude révèle la complexité de la pratique d’ergothérapeute et démontre que les contextes de pratique peuvent être systématiquement analysés à l’aide de la théorie de l’activité culturelle et historique pour déterminer les facteurs clé influençant le raisonnement clinique. L’approche présente également une perspective de raisonnement clinique alternatif intégrant plus directement les aidants-clients et les thérapeutes comme co-constructeurs de l’intervention d’ergothérapie.
Scand J Occup Ther. Toth-Cohen S. Using cultural-historical activity theory to study clinical reasoning in context . 29 août 2007.