Marathon man

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 octobre 2007

Au Royaume-Uni, John Stevenson a appris à cinquante-deux ans qu’il était atteint d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer. Il ne pouvait plus se souvenir du nom des meubles de son appartement. Son médecin généraliste a diagnostiqué un stress, mais l’a tout de même adressé à un centre mémoire qui a établi le diagnostic huit mois plus tard. Il a appris depuis à prendre la vie comme elle vient, à faire des projets pour la journée, jour après jour et tant qu’il le pourra. Quatre ans après le diagnostic, il a dû se résoudre à arrêter de conduire, ce qui l’a très fortement perturbé. Alors, il s’est mis à courir, en famille. « Courir me donne la satisfaction de réussir quelque chose que je n’aurais jamais pensé accomplir. Cela me motive et me fait avancer. Je sais que tout s’en va : ma mémoire, mes capacités, lire, écrire. On dirait des objets qui tombent. Je veux empêcher ces objets de tomber. Je veux continuer aussi longtemps que je le pourrai. Il ne sert à rien de se morfondre à la maison en disant « pauvre de moi !». Sa dernière grande course a rapporté huit mille livres (onze mille cinq cents euros) à la branche locale de la société Alzheimer de South Lakes. Living with dementia, alzheimers.org.uk , octobre 2007.