Neuroleptiques : comment changer les mentalités ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 janvier 2008

Dans un dossier du Wall Street Journal consacré aux médecines alternatives, Lucette Lagnado donne des exemples de maisons de retraite qui ont réussi à se passer des antipsychotiques pour réduire les comportements agressifs et l’agitation chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer : en impliquant les personnes malades dans des tâches ayant un sens (mettre la table) ou en proposant des séances de relaxation (massage et aromathérapie). Pour les Centres de services Medicare et Medicaid (CMS), les maisons de retraite devraient rechercher « un nouveau modèle de soins » qui ne fasse pas appel uniquement à l’armoire à pharmacie pour réduire les troubles du comportement. Les CMS ont une double approche : incitative (offrir des alternatives à l’hébergement) et répressive (inspections). Pour l’Association américaine des maisons de retraite et des services aux personnes âgées (AAHSA), un changement profond des mentalités est nécessaire pour passer à une approche non médicamenteuse, qui demeure encore l’exception. Les besoins en personnel restent la question clé : selon les CMS, les résidents des maisons de retraite reçoivent soixante-dix-huit minutes de soins infirmiers par jour et dix-huit minutes d’aide. Arrêter les médicaments suppose une approche pluridisciplinaire, au cas par cas et sur le long terme. online.wsj.com , 20 décembre 2007.