Nutrition artificielle en phase terminale : qu’en pensent les infirmières ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juin 2008

Le centre d’éthique biomédicale et de droit de l’Université catholique de Louvain (Belgique) publie une revue de la littérature internationale entre 1990 et 2007 (recherche sur les bases de données Pubmed, Cinahl, PsychInfo, Cochrane, Francis, Philosopher’s Index et Social Sciences Citation Index ) sur les attitudes des infirmières concernant la nutrition artificielle ou la perfusion chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Les arguments explicites les plus importants sont le caractère sacré de la vie, l’inscription de l’alimentation artificielle ou de la perfusion comme actes élémentaires du soin infirmier, associées à la fiabilité de la nutrition, de l’hydratation ou de la délivrance de médicaments. Un contre-argument explicite est le coût élevé de la nutrition artificielle. Les arguments contradictoires concernent la qualité de vie et la dignité dans la mort. Les arguments éthiques des infirmières reflètent le débat éthique actuel, mais leurs présupposés cliniques contredisent parfois les connaissances scientifiques établies.
MR Gillick et AE Volandes de Harvard s’interrogent : pourquoi les familles veulent-elles une nutrition artificielle ? Il faut reconnaître la valeur symbolique qu’elles portent à la nutrition et rechercher avec elles des méthodes alternatives qui satisfassent le besoin de nourrir.
J Med Ethics . Bryon E et al. Nurses’ attitudes towards artificial food or fluid administration in patients with dementia and in terminally ill patients : a review of the literature. Juin 2008. J Am Med Dir Assoc. Gillick, MR et Volan,des AE. The standard of caring : why do we still use feeding tubes in patients with advanced dementia ? Juin 2008.