Plasticité neuronale : un déclencheur identifié

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 août 2008

Le système visuel de la souris est un modèle animal classique pour comprendre comment se créent les circuits de neurones dans le cerveau en réponse au monde extérieur. Une étude collaborative associant l’Institut Riken des sciences du cerveau (Saitama, Japon), le laboratoire de développement et neuropharmacologie de l’Ecole normale supérieure (ENS) et le département de biologie moléculaire et cellulaire de Harvard (Etats-Unis), montre que c’est l’oeil qui dit au cerveau de devenir plastique, en lui envoyant une protéine, Otx2, depuis la rétine. L’idée que cette classe de messager moléculaire puisse migrer de cellule en cellule était considéré comme non orthodoxe en biologie moléculaire, mais c’est une thèse que défend depuis longtemps Alain Prochiantz de l’ENS et du Collège de France. Cette étude a été financée par le programme des Frontières de la science humaine (Strasbourg), la Fondation pour la recherche médicale, et le Ministère japonais de la Science, de l’éducation et de la technologie. (MEXT).
Cell. Sugiyama S et al. Experience-dependent transfer of Otx2 homeoprotein into the visual cortex activates postnatal plasticity. 8 août 2008.