Maladie d’Alzheimer et conduite automobile : processus neurocognitifs

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 août 2008

Quels sont les processus neurocognitifs prédictifs de l’évolution du risque de conduite automobile chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade très léger ou léger ? Une étude de l’Université Brown de Rhode Island (Etats-Unis), portant sur cinquante-neuf personnes malades suivies pendant deux ans, suggère un modèle neurocognitif à deux composants. La batterie de tests comprend des tâches d’attention d’orientation dans l’espace, une sélection de réponses avec tâches interférentes et une tâche de recherche visuelle évaluant la capacité à détecter des stimuli parmi des éléments de distraction. Une sensibilité accrue aux mécanismes de sélection sensori-moteurs automatiques prédit bien l’aggravation du risque jusqu’à douze mois. A plus long terme, c’est une diminution dans la capacité d’attention de supervision (supervisory attentional capacity) qui prédit un risque de conduite aggravé. Le développement de tests informatiques évaluant simultanément ces deux processus pourrait être particulièrement efficace pour prédire la progression du risque de conduite chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
International Conference on Alzheimer’s disease. Presentation P3-447. Festa E et al. Cognitive factors associated with longitudinal decline in driving skills in patients with Alzheimer’s disease.29 juillet 2008.