Associations médicamenteuses et risque iatrogène

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Date de rédaction :
01 novembre 2007

Sur un échantillon de quarante mille délivrances de médicaments à seize mille bénéficiaires atteints de la maladie d’Alzheimer, le régime social des indépendants relève des associations coûteuses et non validées de mémantine à un anticholinestérasique (54.3% des cas) ou d’anticholinestérasiques à la mémantine (13.4% des cas) ; des associations fréquentes avec des médicaments évoquant un « terrain vasculaire » associé à la démence traitée ; des associations à risque iatrogène potentiel : anti cholinestérasique et bêta-bloqueurs (9.7%), digitaliques (3.7%), antiarythmiques (3%), antipsychotiques conventionnels (6%), anti-parkinsoniens (6.2%), anti-inflammatoires non stéroïdiens (2%). L’étude du risque iatrogène potentiel montre que 17.9% des personnes nouvellement traitées par un médicament spécifique de la maladie d’Alzheimer présentent des troubles du rythme cardiaque pré-existant et pour trois sur quatre le médicament prescrit est un anticholinestérasique avec majoration du risque dysrythmique. Les associations avec les neuroleptiques (respectivement 19.3% et 40.2% des personnes traitées depuis deux ans) comportent également des risques iatrogènes.
www.urcam.assurance-maladie.fr , 22 octobre 2007. RSI. Médicaments spécifiques de la maladie d’Alzheimer . Septembre 2007.