Peut-on prévenir la maladie d’Alzheimer ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 février 2011

Le sujet reste controversé de part et d’autre de l’Atlantique. Martha Daviglus, de l’école de médecine Feinberg à l’Université Northwestern (Chicago, Etats-Unis) et le groupe d’experts américains ayant produit le consensus NIH (National Institutes of Health), à partir d’une méta-analyse d’essais cliniques contrôlés et randomisés, concluent que les interventions ciblant des facteurs de risque modifiables de la démence, tels que des traitements anti-hypertenseurs et hypolipémiants, n’ont pas donné de résultats probants ou ont été remises en question. L’équipe d’épidémiologie de Laura Fratiglioni, du centre de recherche sur le vieillissement de l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède) répond qu’un autre scénario émergerait si l’on considérait les éléments de preuve scientifiques non pas sur des essais menés auprès de personnes de plus de soixante ans, mais sur la vie entière (life-course perspective), et notamment au milieu de la vie, avec des interventions ciblant plusieurs facteurs de risque à la fois (Qiu C et al). 

Qiu C, Kivipelto M et Fratiglioni L. Preventing Alzheimers’ Disease and Cognitive Decline. Ann Int Med 2011; 154(3): 211-212. Daviglus ML et al. Preventing Alzheimers’ Disease and Cognitive Decline (response). Ann Int Med 2011; 154(3): 212-213. www.annals.org/content/154/3/212.full.pdf+html(texte intégral). Daviglus ML et al. NIH State-of-the-Science Conference Statement: Preventing Alzheimer’s Disease and Cognitive Decline. NIH Consens State Sci Statements 2010; 27(4):1–30. 26-28 avril 2010. http://consensus.nih.gov/2010/docs/alz/ALZ_Final_Statement.pdf(texte intégral).