Diagnostic précoce : pour quoi faire ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 mars 2011

De quoi ont réellement besoin les personnes atteintes de démence et leurs aidants ? s’interroge Julian Hughes, du service de psychiatrie du grand âge à l’hôpital général de North Tyneside (Royaume-Uni), dans une perspective éthique appliquée aux pratiques. Selon lui, le « diagnostic précoce » (early diagnosis) ne doit pas être un diagnostic plus précoce (earlier diagnosis), qui signifierait un « prédiagnostic », mais un diagnostic posé en temps utile (timely diagnosis). Les bénéfices d’un diagnostic précoce sont potentiels. La recherche d’un pré-diagnostic (par exemple le déficit cognitif léger), pouvant s’appuyer sur les biomarqueurs, est motivée par de nombreux facteurs.  « La démence est un syndrome nosologiquement confus et devrait être re-conceptualisée en tant que dysfonctionnement neurocognitif diffus acquis (acquired diffuse neurocognitive dysfunction). On doit regarder la démence dans le contexte plus large du vieillissement et comme une partie de notre ancrage (embededness) dans le monde des vicissitudes humaines. Aussi, les personnes atteintes de démence et leurs aidants ne devraient pas être stigmatisés. La perspective fondamentale de nos engagements devrait refléter la notion de sollicitude développée par Heidegger. Dans cette perspective, les besoins réels des personnes atteintes de démence et leurs aidants seraient satisfaits en terme, d’accompagnement, qu’un traitement curatif soit ou non disponible ».

Hughes JC. What do people with dementia and their carers really need ? Neurodegen Dis Manage 2011 ; 1(1) : 37-42. Janvier 2011.
www.futuremedicine.com/doi/abs/10.2217/nmt.11.3.