Le temps du repas : gérer les dysphagies
Échos d'ailleurs
Voir des personnes atteintes de démence se débattre avec la nourriture et la boisson est source de difficultés pour les aidants familiaux et professionnels, écrit G. Kyle, de l’Université Thames Valley (Royaume-Uni), et la littérature scientifique est pauvre sur le sujet, estime Chia-Chi Chang, de l’Ecole infirmière de l’Université de Taipei (Taiwan), qui propose une synthèse destinée aux infirmières sur la dysphagie. Le Dr Caroline Vitale, gériatre à l’Université du Michigan à Ann Arbor, a mené une étude multicentrique auprès de 731 orthophonistes. 42% seulement s’estiment modérément ou bien préparés à gérer les dysphagies chez les personnes atteintes de démence au stade avancé. 22% estiment qu’une alimentation par sonde ne peut pas réduire les risques de fausse route vers les poumons, 50% que ce type d’alimentation ne peut pas empêcher une mort inconfortable, 54% qu’elle n’améliorera pas l’état fonctionnel et 63% qu’elle n’améliorera pas la qualité de vie. Sept orthophonistes sur dix (70%) recommandent l’alimentation orale, même avec un risque élevé de fausse route.
Vitale CA et al. Tube Feeding in Patients with Advanced Dementia: Knowledge and Practice of Speech-Language Pathologists. J Pain Symptom Manage, 29 mars 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21454044. Chang CC et al. Strategies for feeding patients with dementia. Am J Nurs 2011 ; 11(4) : 36-44. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21451294.