Evaluation des coûts de l’aide informelle : quelles méthodes ? (2)

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
16 avril 2011

Deux variables ont un impact positif sur la disposition à accepter de l’aide : apporter une aide pour les activités de la vie quotidienne, et accepter d’être disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cinq variables ont un impact négatif sur la disposition à accepter de l’aide : avoir des frères et sœurs ; prendre soin d’une personne souffrant de troubles neurodégénératifs ; prendre soin d’une personne âgée reconnaissante (grateful) ; apporter de l’aide lorsque la demande provient de la personne malade elle-même ; être motivé pour l’accompagnement en général. En conclusion, Chloé Gervès, Martine Bellanger et Joël Ankri estiment que l’évaluation économique de l’aide informelle peut être améliorée si l’on prend en compte trois éléments : les activités d’aide peuvent compromettre les aspirations de l’aidant à se réaliser à travers une activité professionnelle (self-fulfillment) sur le marché du travail ; plusieurs dimensions du « fardeau de l’aide », dont l’épuisement de l’aidant, peuvent influencer le coût de l’aide informelle ; il existe des inter-relations entre les fardeaux respectifs de l’aidant professionnel et de l’aidant informel. La prise en compte de ces éléments peut éviter une sous-estimation du coût informel des maladies chroniques.

Chloé Gervès est boursière de la Fondation Médéric Alzheimer.
Gervès C, Bellanger M et Ankri J. An overview of economic evaluation methods of informal care: improving revealed preference methods and stated preference method and application. 2èmes Rencontres de l’Hôtel-Dieu, Paris, 12-13 mai 2011.