Unité cognitivo-comportementale et unité psychogériatriques aigüe : quelle synergie ?

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
10 juin 2011

Une étude pilote menée par Pierre Koskas, du service de psychogériatrie de l’hôpital Bretonneau de Paris, auprès de cent vingt-neuf personnes présentant des symptômes neuropsychiatriques de la démence, décrit leur prise en charge en unité cognitivo-comportementale ou en unité psychogériatrique aigüe. Les patients de l’unité cognitivo-comportementale présentent souvent des comorbidités et un état nutritionnel déficitaire ; ces caractéristiques sont encore plus fréquentes en unité psychogériatrique aigüe. Une démence sévère, un comportement moteur nocturne aberrant, un comportement agité est significativement plus fréquent en unité cognitivo-comportementale. Dans les deux types d’unité, une amélioration a été constatée chez 80% des patients sans augmentation des médicaments psychotropes, et 30% des personnes ont pu rentrer chez elles. Pour les auteurs, disposer d’une unité cognitivo-comportementale et d’une unité psychogériatrique aigüe en un même lieu pourrait permettre une intégration plus efficace des soins médicaux et psychiatriques chez les patients âgés présentant des troubles du comportement et des co-morbidités fréquentes.

Koskas P et al. Management of behavioral and psychological symptoms of dementia in a dedicated psychogeriatric unit: a pilot experience. Alzheimer Dis Assoc Disord 2011 ; 25(2) : 184-186. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21606906.