Technologies : vivre à la maison (4)
Interventions non médicamenteuses
La personne atteinte de démence au stade léger a souvent peu de difficultés pour accomplir la plupart des activités de la vie quotidienne, mais est souvent handica pée par sa mémoire, qui lui fait oublier de réaliser ces tâches, notamment pour se laver, changer de vêtements et prendre ses médicaments en temps et en heure. Pour Mounir Mokhtari, du département Réseaux et services de télécommunications (RST) de l’Institut Télécom et du laboratoire IPAL (Image and Pervasive Access Lab, CNRS UMI 2955), l’interface technique la plus pertinente doit être la plus simple. L’ordinateur de bureau avec clavier n’est pas toujours bien accepté. L’auteur a adopté une approche de service d’assistance à travers un système interactif multimodal comprenant la télévision, des tablettes numériques telles que l’iPad et des haut-parleurs sans fil. L’interface utilisateur doit s’adapter non seulement aux préférences de l’utilisateur mais aussi à ses capacités cognitives. Ces résultats sont le fruit de plus de trois ans de travaux, dans le cadre des projets européens IST-FP6 Cogknow et IEAT NUADU, et d’un projet en cours à Singapour (AMUPADH).
L’environnement technologique de la vie quotidienne interfère avec la communication, et doit être pris en compte lors des interventions à domicile. « Les bruits de fond parasites comme ceux engendrés par la télévision, les bruits du ménage, les conversations diverses peuvent interférer avec l’attention et altérer les conversations et la qualité de la communication », alerte Philippe Thomas, du centre mémoire de ressources et de recherches au CHU de Limoges. « De plus, les troubles visuels ou/et auditifs peuvent ajouter une gêne supplémentaire ».
Mokhtari M. New trends in supporting ageing people with mild dementia in their own living space. International workshop on Behaviour Analysis and Video Understanding (ICVS 2011), Sophia Antipolis, France, 2011. HAL : inria-00625243, version 1. 23 septembre 2011. http://hal.archives-ouvertes.fr/view_by_stamp.php?&halsid=f7j.
Thomas P et al. Bien communiquer et bien traiter les malades déments : soins spécialisés ou prise en charge globale, qualité de vie de l’environnement humain. Revue francophone de gériatrie et de gérontologie 2011 ; 18(175) : 246-252.