Le plaisir de (bien) manger avec les mains (2)
Interventions non médicamenteuses
Virginie Pouyet, chargée du projet au sein du centre de recherche de l’Institut Paul-Bocuse, observe que « contrairement aux attentes initiales, une partie des résidents se révèle encore capable de faire la différence entre deux produits alimentaires et d’exprimer une préférence, la plupart du temps de façon verbale et/ou à travers son choix et sa consommation », Cela n’étonne pas vraiment les soignants, mais confirme qu’ « il est essentiel de favoriser l’expression du libre arbitre des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer, pour entretenir le plus longtemps possible leur autonomie ». Ce concept est testé dans huit centres Orpéa de France, avec l’objectif de fournir un cahier de recettes à tous les centres. Pour le Dr Benattar, d’Orpéa, « il s’agit rigoureusement des mêmes menus que ceux proposés aux autres résidents, car il est tout simplement hors de question de laisser s’installer la moindre trace de stigmatisation par la nourriture » : « sans avoir l’ambition de révolutionner l’alimentation des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, cette étude ouvre de nouveaux horizons en s’intéressant davantage au plaisir et finalement au bien-être des personnes accueillies, plutôt qu’à la dimension nutritionnelle ». La collaboration se poursuit par un programme de doctorat sur la mémoire et l’attractivité des aliments chez les patients atteint de la maladie d’Alzheimer, que débute Virginie Pouyet.
www.lyoncapitale.fr, 15 décembre 2011. www.senioractu.com, 14 décembre 2011.