Prévention de la maladie d’Alzheimer : quel message pour le grand public ?

Prévention

Date de rédaction :
25 mars 2011

Pour Madolyn Bowman Rogers, du réseau de recherche Alzheimer Research Forum, la conférence de consensus des Instituts nationaux de santé américains (NIH) sur la prévention de la maladie d’Alzheimer, qui concluait à l’absence de preuves scientifiques solides en la matière, avait envoyé « un mauvais message au public ». L’Association Alzheimer américaine et certains chercheurs pensent au contraire que les données épidémiologiques étayent l’hypothèse qu’un style de vie actif et une bonne santé peuvent retarder le déclin cognitif, et suggèrent que les cliniciens le conseillent à leurs patients. Un nouvel article de Martha Daviglus, de l’Université Northwestern à Chicago, et des experts du panel NIH, reflète l’intensité du débat sans remettre en cause les conclusions du consensus. Cependant, le panel d’experts concède que les données montrent des associations cohérentes (mais faibles) entre un risque élevé de survenue d’une maladie d’Alzheimer et le diabète, l’hyperlipidémie au milieu de la vie et la consommation de tabac. Une réduction du risque de survenue de maladie d’Alzheimer est associée à l’exercice physique et cognitif, à la consommation modérée d’alcool, à l’apport en acide folique (vitamine B9) et à une alimentation diminuant le risque cardio-vasculaire. Le panel juge « faible » le niveau de preuves scientifique concernant ces associations, et conclut « en attendant des résultats plus convaincants, chacun doit continuer à rechercher un style de vie sain, actif mentalement et physiquement, et prévenir le risque de maladie chronique en agissant sur les facteurs de risque modifiable bien établis ».

www.alzforum.org, 16 mai 2011. Daviglus ML et al. Risk factors and preventive interventions for Alzheimer’s disease: state of the science. Arch Neurol, 9 mai 2011.  www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21555601.