Dormons bien

Prévention

Date de rédaction :
20 août 2011

Une étude prospective multicentrique menée par Kristine Yaffe, des départements de psychiatrie, neurologie et épidémiologie de l’Université de Californie à San Francisco (Etats-Unis), auprès de trois cents femmes âgées de 82.3 ans sans démence à l’inclusion, montre que des troubles de la respiration lors du sommeil (apnée ou hypopnée au moins quinze fois par heure de sommeil) sont associés à un risque de 44.8% de développer un déficit cognitif léger ou une démence, contre 31.1% chez les personnes sans troubles cognitifs (risque relatif de développement de troubles cognitifs multiplié par 1.85 par rapport au groupe témoin). Ni la fragmentation, ni la durée du sommeil, ne sont associées au développement des troubles cognitifs : le mécanisme sous-jacent est bien l’hypoxie (oxygénation insuffisante du cerveau). Chez les personnes atteintes d’apnée du sommeil, dormir avec un dispositif de pression positive continue d’air peut constituer une méthode de prévention des troubles cognitifs, indiquent les auteurs.

Yaffe K. Sleep-disordered breathing, hypoxia, and risk of mild cognitive impairment and dementia in older women. J Am Med Assoc 2011; 306(6): 613-619. 10 août 2011. http://jama.ama-assn.org/content/306/6/613.abstract. HealthDay, 26 août 2011.