Approches ethniques et culturelles : bilinguisme

Prévention

Date de rédaction :
17 décembre 2011

Une étude menée par des neuropsychologues de l’Université de Californie à San Diego (Etats-Unis), portant sur quarante-quatre patients bilingues espagnol-anglais suivis au centre Alzheimer, confirme le lien entre la pratique de deux langues et la survenue plus tardive de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, ces effets peuvent être obscurcis par des interactions entre le niveau d’éducation et le bilinguisme. Le degré de bilinguisme (mesuré par le Boston Naming Test) est un facteur prédictif de l’âge au diagnostic de la maladie d’Alzheimer chez les personnes ayant un faible niveau d’éducation, mais pas chez celles ayant un haut niveau d’éducation, qui seraient capables de mobiliser une plus grande « réserve cognitive » jusqu’à un certain point.
Une étude d’Amy Sanders et ses collègues, du département de neurologie de l’Institut Albert Einstein de New York, menée dans le quartier du Bronx auprès de mille huit cents personnes, montre que le fait d’être né à l’étranger et de ne pas parler la langue anglaise ne constitue pas un facteur de protection contre la survenue d’une démence. Le risque de démence dépend de l’éducation : il est multiplié par quatre chez les personnes ayant plus de seize ans d’éducation.

Gollan TH et al. Degree of bilingualism predicts age of diagnosis of Alzheimer’s disease in low-education but not in highly educated Hispanics. Neuropsychologia 2011 ; 49(14) : 3826-3830. Décembre 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22001315.