Fragilité : les retraités agricoles (5)

Prévention

Date de rédaction :
17 décembre 2011

En milieu rural, précisent les auteurs, la prise en charge de la perte d’autonomie s’organise davantage autour du domicile ou dans le cadre de formes d’hébergement intermédiaires entre domicile et EHPAD (famille d’accueil, foyer-logement…) : « le milieu agricole, avec notamment ses traditions de solidarité familiale et de voisinage, s’adapte beaucoup mieux, semble-t-il, au vieillissement, à la dépendance et aux autres troubles liés à la maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés ». La prévalence de la malnutrition est très faible (1.4%) contre 19% en établissement d’hébergement (étude menée en Aquitaine en 2005). Le niveau d’études est un facteur discriminant de la maladie : un retraité agricole a un risque doublé d’être atteint de troubles neurodégénératifs de type Alzheimer s’il n’a pas obtenu son certificat d’études (16.6% contre 8.3%) et trois fois plus de risque de présenter plusieurs pathologies ou déficiences (48% contre 15%). Le niveau d’études est en effet un indicateur indirect des conditions de vie et de travail, de la sensibilité aux messages de prévention, des difficultés financières d’accès aux soins (lunettes, soins dentaires, prothèses auditives…) et d’une moins bonne santé (risque doublé d’avoir une hypertension artérielle, une insuffisance cardiaque, un cancer ou un diabète).