Greffe de cellules souches olfactives
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Après une greffe de cellules souches olfactives humaines, injectées dans le cerveau ou le liquide céphalo-rachidien, des souris amnésiques ont recouvré des capacités à apprendre et à mémoriser l’emplacement d’un objet ou l’association d’une récompense avec une odeur. C’est ce que montre une étude française, menée en collaboration par plusieurs laboratoires CNRS et INSERM d’Aix-Marseille et de Montpellier. L’analyse des tissus a montré que ces cellules s’étaient bien différenciées et ont contribué à la restauration des neurones de l’hippocampe. Pour les chercheurs, l’utilisation de cellules souches nasales présente de nombreux avantages : elles sont faciles à prélever et à cultiver, et chaque individu peut être son propre donneur, ce qui élimine théoriquement le risque de rejet immunitaire. A plus long terme, cette étude pourrait ouvrir la voie à un essai clinique basé sur l’autogreffe de cellules souches nasales chez des patients souffrant d’une amnésie post-traumatique ou post-ischémique (arrêt de la circulation sanguine dans une zone du cerveau).
Engraftment of human nasal olfactory stem cells restores neuroplasticity in mice with hippocampal lesions. J Clin Invest 2011 ; 121(7): 2808-2820. Juillet 2011. www.jci.org/articles/view/44489/pdf (texte intégral). Le Monde, www.google.com, 23 juin 2011.