Fin de vie : le débat Juin 2012

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
21 mai 2012

La dépénalisation de la pratique du suicide assisté est un choix de société dans lequel le médecin doit rester neutre, déclare Fiona Goodlee, rédactrice en chef du British Medical Journal, à l’occasion de l’ouverture à Zurich (Suisse) du congrès annuel de la Fédération mondiale des associations pour le droit de mourir. Le BMJ, revue médicale de référence au niveau mondial, soutient officiellement une pétition appelant le corps médical à ne plus s’opposer à la pratique du suicide assisté pour les adultes en phase terminale. 62% des médecins britanniques seraient favorables à cette position de neutralité, et 80% de la population britannique serait favorable à la légalisation de l’aide à mourir, selon des enquêtes récentes. Pour Fiona Goodlee, « la réforme législative, avec tous les garde-fous qu’elle suppose, est une conséquence quasi inévitable d’un changement de société vers une plus grande autonomie individuelle », lorsque la mort sera perçue « comme un moment central de notre vie ». Jean-Yves Nau, de Slate.fr, rappelle une déclaration du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, pour qui « les soins palliatifs existent et ne sont pas toujours développés partout dans les mêmes conditions » : il y a donc « toute une série de progrès que l’on peut faire et qui doivent respecter la dignité de la personne et, en tout état de cause, sa libre détermination ».

Goodlee F. Assisted dying. BMJ 2012; 344 : e4075, 14 juin 2012. www.bmj.com/content/344/bmj.e4075. www.bbc.co.uk/news/health-18428265, 13 juin 2012.  www.slate.fr, 15 juin 2012.