Un salon doit ressembler à un salon

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
21 mai 2012

En 2009, les caisses de retraite complémentaires AGIRC et ARRCO ont lancé une recherche-action baptisée Eval’zheimer, visant à adapter l’environnement physique et organisationnel des structures dédiées aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. L’une des idées développées dans ce programme, concernant une vingtaine d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) est le réaménagement des espaces : « il faut penser l’espace en fonction de ce qu’on veut y vivre », résume Dominique Rovera-Deroche, manager technique à la direction sociale de l’AGIRC-ARRCO. Ainsi, « le salon en EHPAD, c’est généralement une salle avec des fauteuils et une télé. Tout ce qui n’est pas « à usage » n’existe pas, comme des journaux, sur une table basse, comme dans votre salon et le mien. Du coup, les personnes malades d’Alzheimer, par exemple, ne reconnaissent pas ce « salon » : l’espace devient maltraitant, parce qu’il ne correspond pas au nom qu’on lui donne », explique Anne Saint-Laurent, directrice de l’action sociale. Les professionnels doivent aussi apprendre à respecter les espaces pour ce qu’ils sont, et apprendre à ne pas laisser traîner un chariot dans le salon. Dans cette démarche, les équipes des unités Alzheimer des EHPAD participants sont aidées par un sociologue et un spécialiste de la Fondation Médéric Alzheimer.

Le Mensuel des maisons de retraite, mai 2012.