Interventions de crise : qu’en pensent les personnes malades, les aidants et les professionnels ?

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
27 octobre 2012

L’équipe du Professeur Martin Orrell, du département des sciences de santé mentale de l’University College de Londres a mené une étude qualitative pour identifier les facteurs à l’origine de crises chez les personnes atteintes de démence et leurs aidants, ainsi que leurs avis sur les interventions pouvant les aider durant de telles crises et éviter des hospitalisations inutiles. Les personnes malades sont favorables à un soutien de la famille et des amis, l’accès à un téléphone mobile et à des adaptations du logement pour réduire les risques. Les aidants évoquent les technologies d’assistance et des adaptations du logement. Les aidants familiaux et les professionnels valorisent la formation des aidants, les plans d’aide et la coordination des soins et de l’accompagnement. Les professionnels sont le seul groupe à souhaiter une intensification des interventions telles que le répit d’urgence à domicile et la flexibilité des plages horaires. Les opinions divergent quant aux causes des crises : les personnes malades se concentrent sur les risques et les dangers domestiques ; les aidants familiaux évoquent leur stress et leurs troubles psychiques ; le personnel, quant à lui, s’inquiète des difficultés liées à l’organisation des services et à la coordination, en tant que source de crises. Les incapacités physiques sont moins fréquemment identifiées comme facteur de crise, mais ont un impact majeur. Des soins et un accompagnement spécialisés à domicile sont jugés hautement utiles dans les trois groupes.

Toot S at al. Causes of crises and appropriate interventions: The views of people with dementia, carers and healthcare professionals. Aging Ment Health, 16 novembre 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23153294.