Approches ethniques et culturelles : qualité de l’éducation et performance aux tests

Prévention

Date de rédaction :
18 janvier 2012

En Australie, une étude de l’équipe d’Henry Brodaty, de l’Ecole de psychiatrie de l’Université de Sydney, portant sur huit cent vingt-sept personnes ayant un environnement culturel anglophone et cent-soixante personnes ayant un environnement non-anglophone, montre qu’il est difficile de diagnostiquer avec précision le déficit cognitif léger chez les personnes issues des minorités linguistiques, même si elle ont un bon niveau d’anglais : les tests neuropsychologiques habituels (onze tests standardisés mesurant la mémoire, le langage, l’attention et la vitesse de traitement de l’information, la fonction exécutive) peuvent s’avérer non valides chez ces personnes. Les capacités linguistiques et l’acculturation doivent être prises en compte dans l’évaluation des personnes issues des minorités ethniques, préviennent les auteurs (Low LF et al). Une autre étude, de l’Ecole de médecine de Université de Pennsylvanie (Philadelphie, Etats-Unis), portant sur deux cent quarante-quatre personnes issues des communautés afro-américaine et hispano-américaine, montre que ce n’est ni la couleur de la peau ni le nombre d’années d’études, mais la qualité de l’éducation (mesurée par le test Wechsler de lecture chez les adultes) qui influe sur la performance individuelle aux tests psychométriques (Chin et al). 

Low LF et al. Can Mild Cognitive Impairment Be Accurately Diagnosed in English Speakers From Linguistic Minorities? Results From the Sydney Memory and Ageing Study. Am J Geriatr Psychiatry, 18 janvier 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22261551. Chin AL et al. Quality, and not Just Quantity, of Education Accounts for Differences in Psychometric Performance between African Americans and White Non-Hispanics with Alzheimer’s Disease. J Int Neuropsychol Soc, 3 février 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22300593.