Prévention de la dépression des aidants en médecine générale : identifier les personnes à haut risque

Prévention

Date de rédaction :
16 mars 2012

Une étude multicentrique néerlandaise (Netherlands Study of Depression and Anxiety), menée par le département de médecine générale de l’Université de Groningue auprès de quatre cent quatre-vingt-quatre patients ayant eu un diagnostic de dépression au cours de l’année, montre que les généralistes ne reconnaissent la dépression que dans 60.5% des cas. Lorsqu’il n’y a pas de troubles mentaux ni une comorbidité d’anxiété, la dépression est encore moins bien reconnue.

Une autre étude néerlandaise, menée par Karlijn Joling, doctorante au département de médecine générale du centre médical Alzheimer d’Amsterdam , auprès de sept cent vingt-cinq aidants de personnes atteintes de démence, non déprimés à l’inclusion, et suivis pendant plus de dix-huit mois, identifie trois facteurs significatifs de survenue de la dépression : une installation des symptômes au début de l’étude, une mauvaise santé perçue et une origine ethnique blanche ou hispanique. L’incidence de la dépression peut être réduite de 72.3% par une intervention ciblée sur ces indicateurs de risque. Les caractéristiques ethniques n’ont aucune influence significative si on exclut de l’étude les aidants de personnes décédées ou entrées en établissement.

Piek E et al. Determinants of (non-)recognition of depression by general practitioners: Results of the Netherlands study of depression and anxiety. J Affect Disord 2012;138(3): 397-404. Mai 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22353380.

Joling KJ et al. Identifying target groups for the prevention of depression among caregivers of dementia patients. Int Psychogeriatr 2012; 24(2):298-306. Février 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21880175.