Accidents vasculaires cérébraux : prévenir les séquelles pour prévenir la démence (1)

Prévention

Date de rédaction :
16 mars 2012

« Jadis appelé apoplexie, et parfois nommé aujourd’hui attaque cérébrale, l’accident vasculaire cérébral (AVC) désigne l’obstruction ou la rupture d’un vaisseau transportant le sang dans le cerveau, dont il résulte une privation d’oxygène (ischémie) », rappelle le site d’information de l’INSERM (Institut national de la Santé et de la recherche médicale). L’accident vasculaire cérébral est la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence (après la maladie d’Alzheimer) et la troisième cause de mortalité en France, selon le rapport Fery-Lemonnier de 2009. L’AVC touche chaque année environ cent trente mille nouveaux patients en France et sa prévalence estimée à quatre cent mille patients. Après un premier AVC, le risque de récidive, important, est estimé entre 30% et 43 % à cinq ans. L’accès aux unités neuro-vasculaires hospitalières progresse rapidement, mais demeure insuffisant (47% en 2009 contre 22% en 2007), selon une enquête de la direction générale de l’offre de soins (DGOS), qui vient d’adresser aux Agences régionales de santé (ARS) un guide méthodologique pour la mise en œuvre de filières régionales de prise en charge des AVC dans le cadre d’un plan de lutte pour la période 2011-2014. Il s’agit d’intégrer l’ensemble des acteurs pour assurer une continuité de la prise en charge sanitaire, sociale et médico-sociale pour prévenir ou réduire les séquelles, en développant notamment l’hospitalisation à domicile, y compris en établissement médico-social, et en utilisant un document de liaison d’urgence afin de favoriser une prise en charge rapide des résidents par le SAMU (service d’aide médicale urgente).

Une étude chinoise, du département de médecine physique et réadaptation de l’hôpital universitaire de Taichung (Taïwan), menée à partir d’un échantillon aléatoire de cinq mille adultes ayant eu un nouvel épisode d’AVC ischémique et suivis pendant cinq ans, montre que l’incidence de la démence est réduite de 27% chez les personnes ayant bénéficié d’une réhabilitation après leur accident. Les facteurs de risque de survenue d’une démence sont le sexe féminin (risque multiplié par 1.26), l’âge (risque multiplié par 7.71), un faible revenu (risque multiplié par 1.82) et la maladie de Parkinson (risque multiplié par 1.64).

www.inserm.fr/thematiques/circulation-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/ , mars 2012. Circulaire DGOS/R4/R3/PF3/2012/106 du 6 mars 2012. http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2012/03/cir_34866.pdf (texte intégral). Chou YC et al. Stroke rehabilitation is associated with a reduction dementia risk: A population-based retrospective cohort study. J Rehabil Med, 27 février 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22366821. Fery-Lemonnier E. La prévention et la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux en France. Ministère de la Santé et des sports. Juin 2009. www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/AVC_-_rapport_final_-_vf.pdf (texte intégral). www.inserm.fr/thematiques/circulation-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/accident-vasculaire-cerebral.