La prévention est-elle rentable ?

Prévention

Date de rédaction :
16 avril 2012

Le Cercle Les Echos publie la troisième partie d’un article collaboratif intitulé « prévention du vieillissement : un regard économique ». Thomas Barnay, maître de conférences en sciences économiques et économiste de la santé à l’Université Paris-Est Créteil, rappelle les conclusions d’une modélisation mathématique de 2009, publiée par David Weimer et Mark Sager, de l’Institut Alzheimer de l’Université du Wisconsin à Madison (Etats-Unis) concernant le rapport coût-bénéfice de la détection et du traitement précoces de la maladie d’Alzheimer. Les bénéfices correspondent aux coûts évités grâce à un traitement médicamenteux précoce et/ou à un programme de formation des professionnels de santé. Les résultats montrent un bénéfice net de deux mille euros pour l’intervention précoce. Les auteurs concluent que cet investissement apparaît socialement rentable : « améliorer l’accès à des traitements, même marginalement efficaces, et à des interventions auprès des aidants, pourrait être non seulement utile au plan médical, mais aussi aux plans fiscal et social. Toutefois, pour que ces économies se réalisent, la politique publique et les attitudes professionnelles concernant la maladie d’Alzheimer devront changer : il faut passer de la négligence à la reconnaissance proactive et à la gestion de la maladie ».

http://lecercle.lesechos.fr, 9 avril 2012. Weimer DL et Sager MA. Early identification and treatment of Alzheimer’s disease: Social and fiscal outcomes.Alzheimers Dement 2009; 5(3): 215–226. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2785909/pdf/nihms-153367.pdf (texte intégral).