Exercice physique : un facteur protecteur

Prévention

Date de rédaction :
21 mai 2012

Aron Buchman et ses collègues, du Centre Alzheimer Rush de Chicago (Illinois, Etats-Unis), ont utilisé une mesure objective de l’exercice physique quotidien à l’aide d’un actigraphe (mesure en continu pendant dix jours) auprès de sept cent seize personnes âgées sans troubles cognitifs. Après quatre ans, soixante-et-onze personnes (9.9%) ont développé une maladie d’Alzheimer cliniquement observable. L’activité physique quotidienne est associée à une réduction de moitié du risque de maladie d’Alzheimer et de déclin cognitif.

Michal Schnaider Berri, du département de psychiatrie de l’Ecole de médecine Mount Sinai de New York, et Laura Middleton, du département de kinésiologie de l’Université de Waterloo (Canada), proposent une revue sur l’exercice physique comme facteur protecteur de la maladie d’Alzheimer et de la démence vasculaire. Les auteurs notent qu’à la différence de nombreux autres facteurs de risque ou de protection de la maladie d’Alzheimer, l’exercice physique s’avère toujours efficace, bien que les échantillons soient relativement petits. Ces effets sont pertinents pour la prévention chez les personnes âgées sans troubles cognitifs, (prévention primaire), au stade du déficit cognitif léger (prévention secondaire) et au stade de la maladie d’Alzheimer (prévention tertiaire). Les mécanismes potentiels de protection concernent la modification des niveaux de facteur neurotrophique dérivé du cerveau, de facteurs vasculaires endothéliaux et un meilleur fonctionnement dans le métabolisme des sucres.

Buchman AS et al. Total daily physical activity and the risk of AD and cognitive decline in older adults. Neurology 2012 ; 78(17): 1323-1329. 24 avril 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22517108. Beeri MS et Middleton L. Being physically active may protect the brain from Alzheimer disease. Neurology  2012; 78(17): 1290-1291. Avril 2012.  www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22517099